Notre année 2020
(Un masque cousu à la bouche)
Avec une allure d’astronaute
Ou de loup sauvage qu'on ne peut pas adopter
Je marche avec mon masque cousu à la bouche
Et des poumons microscopiques à la poche
Je remâche les images des derniers jours
Je n’ai pas les mots
C'est la déprime
Il n’y a rien de nouveau ni rien de beau
Il y a la jeunesse qui se bat sur tous les fronts
Les défis des jeunes en première ligne
Qu’on regarde toute la semaine comme au cinéma
Il y a des magazines de vraies ou de fausses infos
La rencontre des chefs Amazon et Google à New York
Il y a entre la future légende de Porsche
Et la mode Adidas et Nike, quand demain sera chaussé de neuf,
Une jolie collection de produits de cuisine
J’ai lu aussi une histoire de chat assassiné, de vampire et de squelette dangereux,
D’animaux à Moscou, d’objets polluants en plastique et de poissons tués
Et je ne sais pas ce qui m’a le plus effrayé
Avec une allure d’astronaute
Ou de loup sauvage qu'on ne peut pas adopter
Je tourne en rond dans mon salon
Mes poumons microscopiques en cage
Je pense aux gens qui prient les dieux
Comme dans la mythologie
Pour toute chose : la mort, les orages et les tsunamis, l’année américaine,
La manipulation des informations et la vaccination grippale
Populaire ou pas, on ne sait pas encore
Aux surnaturalistes qui rêvent de héros, de fantômes et de génies
Ou d’extraterrestres sur Saturne, c’est encore mieux
Mais ce n’est pas ça qui nous sauvera
Alors heureusement, on trouve aussi des docteurs pour se soigner, du jazz à écouter, des chances de gagner
Heureusement, on trouve aussi des livres de fiction
Hier je voyais mes amis, je faisais du jogging et de la natation
J’étais agile, je grimpais aux arbres
Je comptais les fourmis dans les herbes
Et ma mère pouvait dire : « Je suis rentrée du travail »
Aujourd’hui dans ce siècle fou, on fête
Noël 2020 sur Facebook
Il n’y a plus de vacances
Il n’y a que des super rentrées
Des erreurs à cause des règles de français, des résultats, des bilans, des entraînements
Je ne travaille pas le samedi heureusement
Mais je tourne en rond dans mon salon
Comme un loup en cage
Aujourd’hui, comme un astronaute sans étoile
Je divague et m’échappe
Pas très loin dans mon imagination
Je trouve des satrapies aux révoltes royales,
A moins que ce soient des pharmacies, des librairies tranquilles et pleines de poésie,
Où à peine cachés par des arbres maigres
Derrière les vitres des devantures
Des capucins sur un cheval, chassent des cerfs, des sangliers, des rennes,
Tout plein d’animaux très naturels, et aussi des papillons
Un monde extraordinaire que je ne comprends pas
Aujourd’hui, il y a des nuages à l’horizon
Qui me cachent tous les visages
Mes rêves brisés
Dans un cadre sans photos
Des fleurs fanées de cerisier
Alors je rêve d’autres fleurs au cœur parfumé
Au parfum profond comme des trésors inépuisables
D’autres fleurs dans le jardin d’à côté
Au parfum de vivre qui s’envole léger
Aux ailes des papillons
Au bord d’un étang coloré
Où l’eau coule dans des jardins de bambous
De fruits gourmands et sucrés
Où dorment des pandas roux
Il Il y a une Terre avec des punition
Alors je rêve d’un grand voyage à Paris
Avec notre chien Lucy
Ou à Rome, partout en Italie,
On boit un café, on visite un musée
On mange des pizzas et puis des fruits
La dernière station est le Portugal,
Pour un voyage international
Sur la plage il y a des femmes et des hommes bronzés
Il y a un marchand de glace et de sorbets
Il y a des oiseaux qui volent en toute sérénité dans le ciel
Pour mieux voir notre monde sans rival
Je sens l’odeur des huîtres
Je vois la mer danser
Faire des clins d’œil au soleil brillant d’été
Je vois comme un oiseau
La terre entière me sourire
Je goûte un peu la liberté
Comme on croque dans un fruit
Je goûte le bonheur
Qui fleurit aussi dans le champ d’à côté
Et quand la nuit est pleine d’étoiles retrouvées
Je les cueille pour les offrir
Comme une promesse dans un bouquet de violettes
Parce que je veux une nouvelle vie
Je ne veux plus être seule
Je veux aimer quelqu’un qui m’aime en retour
Parce que je suis seule pour l’instant
Et que je veux être aimée par quelqu’un
Aimer pour être aimée
Poème collectif de la classe de 6A, décembre 2020
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